Nouveau JDR La Caverne

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Sylvestre
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Re: Nouveau JDR La Caverne

Message par Sylvestre »

Hello,
Serait-il possible de se procurer le jeu en pdf ?
Merci !
Mes ventes JDR sont là :)

"Tragedy tomorrow ! Comedy tonight !"
wade le rond
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Re: Nouveau JDR La Caverne

Message par wade le rond »

Sylvestre a écrit : ven. oct. 03, 2025 10:20 am Hello,
Serait-il possible de se procurer le jeu en pdf ?
Merci !

Bien sur :
https://www.lulu.com/search?page=1&sort ... type=EBOOK

A ta dispo pour toute question :-)
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wade le rond
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Re: Nouveau JDR La Caverne

Message par wade le rond »

La Caverne est-elle un jeu conspirationniste ?
 
Oui, et pour plusieurs motifs que nous allons évoquer :
*
JDR
De nombreux jdr qui nous ont enthousiasmé proposent des univers, des cadres de jeu clairement conspirationnistes.
Citons par exemple :
Mage l’ascension : la réalité est contrôlée par la technocratie, dont les 5 conventions tiennent toutes les activités humaines : medias (nouvel ordre mondial), finance et organisations criminelles (syndicat), conquête spatiale (ingénieurs du vide). D’une façon générale, les humains sont des « dormeurs » et les mages (mais aussi les techno mages) sont des « éveillés ».
Le Monde des ténèbres : je pense que la majorité des gammes de White Wolf fonctionne sur un principe conspirationniste. L’humanité est manipulée à son insu par des entités et des organisations surnaturelles et maintenue ignorante et aliénée. On pourrait citer la Pentex de Loup Garou ou la mascarade de Vampire, etc.
KULT : la réalité est une gigantesque illusion. De l’autre côté du voile, des entités monstrueuses sont tapies, se livrant à des sévices sur les humains, inconscients de leur divinité perdue et refoulée par le mensonge.
De nombreux autres JDR peuvent être cités, comme Nephilim (sur un plan ésotérique) ou Conspiracy X (thématiques relatives à l’espionnage, à l’ufologie très proches de la série X file).
En fait, ces cadres sont très amusants car ils donnent lieu – pour les PJ – à des enquêtes passionnantes et à des révélations parfois cosmiques et métaphysiques. Pour les joueurs, leurs PJ franchissent le voile du mensonge et accèdent aux rangs d’initiés, d’élus qui ont une compréhension sur la vraie réalité.
*
Littérature, cinéma et séries.
De nombreuses œuvres artistiques explorent un cadre conspirationniste.
MATRIX : à tout seigneur tout honneur Matrix est un film techno gnostique ce qui veut dire aussi conspirationniste. Quand on visionne le film pour la première fois, il y a ce moment vertigineux et incroyable où Neo s’éveille et sort de la Matrice. On peut être pris d’un certain vertige métaphysique en suivant les aventures de Neo et en découvrant que la réalité n’est qu’une simulation induite par les machines. Car Matrix n’est pas qu’un superbe blockbuster. A un moment où les IA génératives se rendent indispensables, où nous passons parfois 12 heures devant des écrans, comment ne pas penser à Matrix et à ses formidables intuitions ?
Dark City : ce film incroyable nous propose (en fin) un incroyable twist : la Dark City n’est qu’un monstrueux vaisseau spatial flottant dans le vide sidéral et les habitants sont les cobayes d’entités extraterrestres sinistres capables de syntoniser la réalité.
X file : « la vérité est ailleurs » annonce le générique et les enquêtes de Fox et Dana révèlent des thématiques conspirationnistes : ufologie, satanisme, organisations tentaculaires contrôlant les agences gouvernementales, pactes secrets passés entre les gouvernements et des entités sidérales.
Jason Bourne et Jack Ryan : ces deux héros permettent d’user de l’espionnage et de la géopolitique comme d’entrées dans un univers conspirationniste. Jason et Jack enquêtent – au péril de leur vie –pour comprendre qui tire les ficelles et qui sont les réels protagonistes, les faiseurs de rois et de guerre.
John Wick  est bien sur un sublime film d’action, mais le cadre proposé (les continentals, la grande table) est lui aussi conspirationniste. Les organisations criminelles sont presque omnipotentes, leur pouvoir de vie et de mort semble infini.
Ces univers ont énormément inspiré la Caverne et son monstrueux Réseau. Ces films instillent une ambiance oppressante, des combats viscéraux, des forces tapies dans les ombres et parfois la possibilité de transcender la condition humaine pour devenir une légende en cheminant vers la Vérité.
*
PHILOSOPHIE
Je souhaite aborder brièvement un philosophe qui a inspiré la Caverne : Leo Strauss.
Leo Strauss écrit dans un style ardu et complexe volontairement car il souhaitait que les vérités qu’il distille dans ses œuvres soient uniquement connues de certains initiés.
En soi, cette approche me semble indiquer une tournure d’esprit très particulière.
Leo Strauss a inspiré les neo conservateurs et la real politik américaine.
Mais Leo Strauss a surtout développé une théorie sur le conspirationniste.
Il pensait qu’il fallait lutter contre le complotistes, mais pour une raison très singulière : non pas parce qu’ils avaient tord mais bien parce qu’il avaient raison et que leur faire tribune serait révéler des données à la population qu’elle n’a pas à connaitre ;
Leo Strauss est un platonicien et il prend l’hypothèse de l’allégorie de la Caverne (de Platon donc) très au sérieux.
Le mensonge collectif est une bonne chose un « mythe pieux » pour reprendre l’expression de Platon dans la République. Les masses ne doivent pas être déniaisées, elles ne sont pas prêtes à supporter la réalité, de grands troubles sociaux en résulteraient ;
Il faut donc les maintenir dans le mensonge et les médias sont ainsi une nécessité gouvernementale, non pas pour éveiller mais pour mentir aux peuples.
Oui je sais c’est terrible, mais il y a pire.
Dans la cité de Platon, le pouvoir est exercé par la caste d’or des philosophes, eux qui voient la réalité et la vérité du monde des idées.
Leo Strauss transpose la cité idéale dans la configuration des sociétés modernes. La nouvelle caste d’or les « sachants » (que l’on trouve dans les gouvernements, les agences de renseignement, les médias et les faiseurs d’opinion) connaissent la vérité.
Mais il ne faut JAMAIS partager ces vérités avec les populations ; les laisser fuiter serait un crime et les diffuseurs de vérité devraient alors –pour le maintien de la concorde sociale –être traqués et muselés.
Voilà pourquoi Leo Straus veut si activement lutter contre le complotisme.
*
LES AUTEURS DE CE JEU.
Les auteurs de ce jeu sont-ils complotistes ?
Je crois qu’en fait ça n’a aucune importance, mais si je devais répondre à cette question, il me semble que mes opinions politiques sont extrêmement répandues : démocratie directe, écologie décroissante, socialisme, redistribution des richesses, progressisme non pas uniquement technique mais véritablement humain, anti spécisme, tolérance, anti validisme.
Bon, je pense que ça fait de nous d’infâmes gauchos mais c’est tellement courant…
Et puis il y a Etienne Chouard, un ami.
Est-ce que nous sommes d’accord avec 100% de ce que dit Etienne : non très clairement, mais l’amitié se nourrit de différences et de pluralité de visions.
Nous aimons discuter avec des gents que ne sont pas de notre avis, mais uniquement de façon dialectique et non violente.
Il est incroyable de discuter avec Etienne, car il pratique la communication non violente ;
Nous croyons aux ateliers constituants, au RIC et à la démocratie directe et participative ;
Il me semble que ce que propose Etienne (RIC) peut bouleverser les pouvoirs en place au profit des populations.
Par exemple, une loi impopulaire ne passera pas avec un referendum de blocage.
Un élu qui a trahi la confiance des électeurs sera destitué avec une procédure de Recall.
Les gents pourront se positionner sur des idées par voie référendaire et non sur des partis politiques, dont on sait depuis Simone Weil qu’ils fonctionnent comme de petites chapelles où l’idéologie prend la place des idées et la polémique permet d’obtenir des sièges d’élus, des financements, des prébendes.
Alors Etienne est taxé par ceux qui ont tout intérêt à cela de complotiste ; pire sa fiche wikipedia malfaisante et malhonnête suffit à le faire détester par de braves gens qui ont beaucoup en commun avec lui, mais dont la naïveté envers les infos officielles les empêche de remettre en cause certains discours dominants.
Et je crois qu’au final c’est le problème avec l’appellation de « complotiste »  : elle est maniée trop facilement, comme un anathème, comme un ostracisme social un peu comme au moyen-âge on accusait d’hérétique.
Et que reprochait-on à l’hérétique ? principalement de dévier des récits religieux dominants : le dogme.
Alors certes, la croyance dans les reptiliens ou le platisme fait beaucoup et à juste titre  rire.
Mais le doute cartésien est une arme de la connaissance.
On ne devrait pas être criminalisé parce qu’on doute, même si parfois des réponses farfelues sont apportées.
Enfin c’est le fanatisme, la certitude et l’obéissance à l’autorité et non pas le doute qui sont sans doute responsable des crimes collectifs les plus graves.
 
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wade le rond
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Re: Nouveau JDR La Caverne

Message par wade le rond »

Nous approchons de la fin de notre Campagne de la Caverne :

Pour remercier la communauté qui a montré de l'intérêt pour notre jeu, voici un *goodies* une synthèse qui sera utile, j'en suis sur à celles et ceux qui veulent maitriser ou jouer à la Caverne : C'est donc un document officiel de La Caverne.

Bonne lecture :

:bierre:

 Les personnages de la Caverne :
 
Voici une petite synthèse des différents types de personnage que l’on peut rencontrer dans la Caverne :
Précisons en amont qu’il existe une échelle de puissance pour tous les personnages (protagonistes ou antagonistes des PJ) :
  • Puissance normale : (score maximum : 19) c’est la très grande majorité des personnages qui peuvent être croisés.
  • Puissance épique : (au moins un score entre 20 et 39) : ce sont des personnages exceptionnels, capables de prodiges et d’exploits dans leur domaine de compétence. Ils sont très rares
  • Puissance légendaire : (au moins un score à 40 et +) : on peut passer sa vie sans en croiser un. Ils sont les grands maîtres, les sommités absolues dans leur champ de compétence.
 
Voici un bref descriptif des différents types de personnage qui peuvent être rencontrés dans une campagne de La Caverne :
*
Prisonniers 
Ce sont les habitants de notre monde, englués dans le mensonge, l’illusion et la propagande.
La puissance d’un prisonnier est toujours normale. Il y a ce plafond de verre, cette aliénation qui les empêche d’accéder à des caractéristiques épiques ou légendaires.
Les prisonniers sont diversement aliénés. Il y a 3 niveaux de propagande :
  • Légèrement propagandé : le prisonnier peut avoir des « fulgurances », des intuitions fugitives qui lui laissent entrevoir les utopies. Souvent, il les rejette avec un haussement d’épaule. Avec le renforcement de la propagande dans La Caverne, les prisonniers peu aliénés sont assez rares et ne font pas état en groupe de leurs « doutes ».
  • Moyennement propagandé : c’est la majorité des prisonniers. Ils font ce qu’ils peuvent ; ils sont un rouage dans la machine du mensonge ; ils peuvent tenir des propos impertinents et originaux, mais la plupart du temps, c’est du « prêt à penser » où ils répètent de façon pavlovienne les éléments de langage des médias.
  • Fortement propagandés : c’est le cœur de l’aliénation et du mensonge. Ils ne se contentent pas d’obéir servilement à l’autorité et de se conformer au groupe, ils devancent même les ordres. Ils sont l’armée de réserve du néant, une masse sombre qui peut être exploitée et sacrifiée sans vergogne par le Réseau et les nihilistes, des golems, des « PNJ », des zombies.
*
Les Affranchis :
Les joueurs incarnent des affranchis, capables d’exploits et d’user de leurs pharmakon pour susciter l’idéal dans la Caverne. Ils peuvent voyager entre les mondes et « faire glisser la réalité »
Mus par leurs idéaux, ils sont les Némésis des nihilistes et les adversaires du Réseau qui les traque impitoyablement.
Il y a deux factions au sein des affranchis :
  • Les purs sont uniquement mus par leurs idéaux et considèrent le néant comme une corruption spirituelle. Cela concerne souvent les jeunes affranchis peu aguerris et plein  de candeur. Parfois ils peuvent devenir des puritains ou des purificateurs, dans leur « croisade contre le néant »
  • Les contrastés sont des affranchis ambigus. Ils ont parfois pactisés secrètement avec le néant dans des circonstances exceptionnelles et désespérées et ont renoncé à une vision manichéenne de l’hégémon (la guerre pour le contrôle ou l’émancipation de la Caverne). En eux brillent les idéaux mais aussi les nihils. Ils sont plus susceptibles de tolérance envers les sectateurs du néant. Parfois ils sont un peu roués et cyniques, de vieux loups gris secrètement rongés par des blessures et des renoncements.
*
Les nihilistes
Ce sont les sombres reflets, les antagonistes parfaits des affranchis, connectés au néant et aux dystopies.
Ils contrôlent le Réseau et manipulent les prisonniers selon leur intérêt.
Ils luttent pour le pouvoir ultime.
Comme les affranchis, ils sont capables d’exploits, d’user de pharmakon et de voyager entre les mondes.
Deux forces antagonistes et souterraines luttent au sein du Réseau :
  • Les exaltés : ce sont les pires des nihilistes, capables au nom de leurs nihils de consumer la réalité. Véritablement fanatiques, ils sont prêts à tout pour parvenir au pouvoir suprême.
  • Les modérés sont à la fois animés par les nihils et par des vestiges d’idéaux. Cela les rend ambigus et parfois lucifériens. Ils ne veulent pas détruire la constellation des affranchis mais en faire une extension du réseau. Pour eux, les affranchis sont les ennemis nécessaires à la perpétuation du réseau, presque son extension. Ils sont capables de grandeur et d’honneur.
*
Les utopiens :
Ce sont des êtres bigarrés et pas toujours humains (comme un elfe ou un robot par exemple) associés à l’idéal et à un pharmakon en particulier (un esprit du feu est associé au pharmakon de la Nature par exemple). Ce sont les alliés naturels des affranchis qui peuvent aisément les « invoquer » au moyen de leurs pharmakon. Certains utopiens vivent secrètement au sein des plus terribles dystopies, luttant contre le néant dans des cellules dissidentes ou dans des maquis où ils mènent une guerre asymétrique contre le néant.
Les utopies sont logiquement peuplées d’utopiens mus par leurs idéaux. Ils ne peuvent user de pharmakon (qui sont une prérogative des affranchis et nihilistes) mais disposent d’une infinie variété de pouvoirs et capacités utopiques.
*
Dystopiens :
Assez logiquement, tout se retourne avec les dystopiens qui sont le reflet dans le néant des utopiens.
Ils vivent dans les dystopies, ont souvent des capacités ou pouvoirs dystopiques, peuvent être invoqués par des nihilistes, sont associés à un pharmakon.
Ils ne sont pas tous humains. Un dragon maléfique est ainsi un dystopien légendaire sur le pharmakon de l’économie.
Parfois, les dystopiens vivent cachés dans les utopies où ils complotent contre les structures du pouvoir idéal, avec l’aide du réseau.
*
Chaotiques :
Ce sont des anciens utopiens ou dystopiens vivant sur une zone disputée entre l’être et le néant. Leur âme est contrastée, aussi bien marquée par l’idéal que par des nihils.
Ils sont donc versatiles et amoraux, peu fiables et capables de fourberie. Pour eux ce n’est pas toujours une affectation, mais une nécessité pour survivre en cas de changement de régime.
Les chaotiques ne se présentent pas comme tels et maintiennent un « masque social » compatible avec  le pouvoir en place.
*
Les ubiks
Si les utopiens et les dystopiens sont souvent associés à un lieu précis dans la carte du cosmos, les ubiks sont des nomades, de voyageurs de monde.
C’est une caractéristique commune avec les affranchis et les nihilistes, mais les ubiks n’ont pas accès aux pharmakon.
Ils sont étranges et bigarrés, parfois un peu fous. Un pécheur breton voyageant dans l’océan infini entre les archipels de réalité est un très bon ubik.
Ils sont liés aux tempêtes de réalité, qu’ils sont les seuls à oser braver.
Parfois le voyage entre les mondes est involontaire, les ubiks pouvant mener avec eux tous ceux qui les accompagnent.
Au sein de la grande tempête de réalité se trouve une cité suspendue, la cité ubiquitaire qui voyage entre les mondes. Son monarque, Philippos le grand ubik est surnommé le « Maitre du Haut Château » car il vit dans un donjon inaccessible.
*
Egarés
Ce sont des êtres étranges n’entrant dans aucune catégorie définie.
Par exemple un affranchi peut décider de s’établir durablement dans une utopie. Il perd (parfois temporairement, le temps de son exil) l’usage des pharmakon et ne peut plus être distingué d’un autre utopien. Certains égarés reçoivent l’onction de l’agathon (ou au contraire le baiser du néant) qui les empêche de vieillir.
Un dystopien pourrait par exemple s’installer dans la Caverne ou rien ne le distinguerait à première vue d’un simple prisonnier ; attention cependant à une braise mal éteinte.
*
Etres métaphysiques :
En fait, il existe au-delà des personnages légendaires, de rares êtres qui se comptent comme une simple poignée dans le cosmos qui sont encore plus puissants.
On peut citer les mystérieuses Deva qui sont associées chacune à un idéal qu’elles incarnent (il y a donc une Deva de la beauté, de l’honneur ou de la sagesse par exemple).
De façon symétrique, les Asuras sont des sortes de démons du néant incarnant chacun un nihil (comme l’Asura de la violence ou celui de la cruauté).
Et au-delà, on murmure que l’Agathon lui-même et le Néant sont capables de s’incarner, non plus via des idéaux et nihils mais par un avatar qui concentre une petite partie de leur puissance démiurgique.
Bien sur ces personnages sur puissants sont à réserver à un groupe particulièrement avancé de PJ.
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wade le rond
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Re: Nouveau JDR La Caverne

Message par wade le rond »

Voici un document gratuit pour la Caverne : la Voie Dorée ou le pharmakon de l'économie.

C'est un document officiel de la Caverne écrit pour remercier toutes celles et ceux qui ont manifesté leur intérêt, leur enthousiasme, leur soutien pour la Caverne. :-)

Bonne Lecture !

*
 La voie dorée
 
 
« Les vices privés font la vertu publique »
Bernard de Mandeville, Fable des abeilles
 
« L’individu est conduit par une main invisible à remplir une fin qui n’entre nullement dans ses intentions »
Adam Smith, La Richesse des Nations.
 
Le pharmakon de l’économie
 
Ce document traite de l’un des 7 pharmakon, celui de l’économie.
Voici une rapide recension de ce pharmakon dans le livre de base :
  • Page 83 : économie politique
  • Page 119 : chapitre Economie
  • Page 199 : Exemple de manifestations : économie
  • Page 266 : utopies et dystopies d’économie
  • Page 333 : utopiens et dystopiens liés à l’économie
  • Page 358 : œuvres et artéfacts d’économie
 
Pour les possesseurs du supplément Le règne du néant, quelques compléments intéressants :
  • Page 17 : dystopie : Cosmos TM
  • Page 28 : dystopiens de Cosmos TM
  • Page 80 : factions liées à l’économie
Le Recueil de poésie Dommage Collatéral au Bal des Pléonexes, comme son nom l’indique traite énormément d’économie.
 
Quelques notes biographiques
L’auteur de ce jeu est passionné (sans prétendre à une quelconque expertise) par l’économie.
Depuis de nombreuses années, je lis des livres ingrats (parfois très ingrats) d’économie.
Pourquoi cette démarche ?
L’économie nous est présentée comme une science presque « dure » académique, et presque ésotérique, réservée à un aréopage d’initiés.
Lorsque l’on nous parle d’économie dans les medias ce sont souvent des experts auto proclamés, des « gardiens du temple » qui condescendent à partager leurs lumières avec le commun des mortels.
Mais nous recevons ces vérités de deuxième, parfois de troisième main, sans savoir véritablement ce que les grands économistes (que je ne confonds pas avec le prix de la Banque de Suède faussement nommé « Nobel ») ont écrit.
Il y a véritablement un mur épistémologique infranchissable qui dissuade les curieux d’y comprendre quoi que ce soit ;
Et cela est très pratique pour le pouvoir dans des démocraties (oligarchies ?) libérales. On nous fait tout gober, et sans possibilité de retour aux textes même, nous devons bien avouer notre ignorance et notre crédulité.
Le messager devient alors indispensable pour comprendre le message.
Cela nous dépossède de la capacité de prendre des décisions souveraines en économie, et souvent on nous « explique » avec « pédagogie » les décisions économiques prises par des experts (la BCE pour les citoyens / sujets européens).
Mon épouse co autrice de la Caverne est détentrice d’un master de management de l’EM Lyon.
Lorsqu’elle suivait son cursus, j’étais atterré par la pauvreté des cours délivrés. On enseignait à croire, pas à douter. Des futurs directeurs marketing et autres financiers étaient formés dans cette forge nucléaire du Veau d’Or.
C’était donc l’intérêt des futurs diplomés d’adhérer à un récit, un conte sans jamais le remettre en question.
Par exemple la théorie marxiste ne fut jamais évoquée pendant le cursus, même si de l’aveu même des économistes néo libéraux, Marx est l’un des auteurs les plus importants en économie. Reagan plaisantait beaucoup sur le sujet.
Je me suis donc renseigné, j’ai parfois souffert et je me suis complètement déniaisé sur de nombreux sujets économiques.
Quand on oublie les équations de Friedman et le rideau de fumée de la mathématisation de l’économie, tout, absolument tout, est compréhensible.
On maintient volontairement les populations dans l’indifférence et l’ignorance.
Pourtant l’économie est la science du pouvoir dans un monde ultra libéral.
C’est donc un sujet dimensionnant.
Je décidais de faire de l’économie l’un des pharmakon de la Caverne
 
L’économie et les JDR
 
Une question simple s’impose :
L’économie, est-ce amusant en JDR ?
Souvent l’économie se limite à une petite case dans la feuille de personnage, pour indiquer par exemple le nombre de Pièces d’Or que possède le personnage.
Riche, il pourra acheter des objets précieux (des armes magiques par exemple), se payer des services de qualité (une garde personnelle, une auberge de luxe).
Dans AD&D, chaque pièce d’or pillée, véritablement « lootée » rapporte un pex (point d’expérience).
Avec le recul c’est assez amusant.
Dans les JDR que je maitrisais, j’injectais pour les personnages fortunés des règles de gestion de patrimoine simples et facilement déclinables (toujours en accès sur le net).
Les PJ devenaient les gestionnaires de leur fortune et c’était très amusant.
La figure archétypale du banquier devait être récurrente dans mes parties.
J’étais à la fois fasciné et un peu repoussé par les « bankster » contemporains, les ventrus de Vampire la Mascarade ou le Syndicat de Mage l’Ascension.
Dans mon jdr Apothéose, je créai les Ploutomanciens, des mages de la richesse et de la fortune : c’était des beaux salopards, inspirés par les loups de Wall Street et l’affaire Madoff par exemple
Mais je voulais aller plus loin.
Pour moi l’économie est une force qui structure l’humanité, depuis le néolithique et la sortie de la « société d’abondance » (Marshall Sahlins).
J’étais suffisamment armé pour faire de l’économie un des 7 pharmakon de La Caverne
 
L’économie dans la Caverne
 
Mon principal enjeu était que ce pharmakon soit amusant, aussi intéressant que les 6 autres, et je crois que nous sommes parvenus à quelque chose de satisfaisant et qui nous a beaucoup amusés.
 
Les manifestations d’économie.
Les affranchis et nihilistes sont capables de créer des manifestations en regard avec l’économie : des invocations (un mercenaire par exemple), des forges (un sac de contenance illimité), des évènements (les « petites mains »), des actions (insuffler le désir), voyager dans les utopies (le grand jubilé) ou dystopies (la fable des abeilles).
Mais l’économie c’est beaucoup plus que cela.
Parce qu’elle est dans notre monde la « science des dominants », l’économie a une fonction et une importance unique dans le Réseau.
C’est simple, l’économie s’est taillée la Part du Lion, jusqu’ à former une sous organisation à l’intérieur du Réseau qui le contrôle partiellement.
Bienvenu dans les Cercles d’Or.
Les nihilistes (et parfois les affranchis) sur ce pharmakon arborent un étrange anneau d’or qui luit d’une clarté surnaturelle pour les initiés.
Il y a 3 grandes factions d’économistes :
  • Les festifs : ce sont les plus dangereux et pléonexes des nihilistes. Ils se réunissent dans le Pavillon d’Or, un palais vénitien flottant au-dessus du néant au son de valses décadentes et où les invités arborent des masques somptueux dignes du film Eyes Wide Shut. Les festifs considèrent que la réalité peut être vendue à la découpe. Tout a un prix et peut être vendu ou acheté : le cœur palpitant d’un enfant ou une étoile du Cosmos. Il n’y a plus de morale, juste des codes-barres.
  • Les mécènes sont des nihilistes plus mesurés, inspirés par les « barons voleurs » du gilded age américain, des héritiers de Carnegie, Rockefeller ou autres. Ils financent des activités merveilleuses (comme un musée d’art ou une clinique pour cancéreux) ou terrifiantes (des armements terrifiants nécessitant des « hot spots » et autres interventions militaires). Ils sont souvent plus discrets et moins tapageurs que les précédents taxés de « nouveaux riches ». Un vernis culturel rend leur compagnie et conversation délicieuse. Et puis ils aiment les grands crus et la musique classique. Ils se réunissent parfois dans le Chaland d’Or, un vaisseau merveilleux et ubiquitaires qui voyage entre les mondes.
  • Les hétérodoxes. Si l’économie est un gigantesque culte (celui du Veau d’Or), les hérétiques sont impitoyablement chassés, ostracisés, vilipendés et traqués. On les nomme hétérodoxes et ils sont pour la plupart affranchis des chaines d’or. De nombreux paradigmes sont forgés, compatibles avec la prospérité partagée et redistribuée, la lutte contre la misère, les inégalités et la prise de pouvoir par les « nouveaux faiseurs de rois », les milliardaires. Le réseau et les médias officiels qui sont les « chiens de garde » (Paul Nizan) les diabolisent en permanence. De façon pavlovienne, les prisonniers se méfient d’eux.
 
Les agoras économiques :
Les agoras sont le cœur nucléaire de la Caverne, des discussions et codécisions ludiques impliquant directement les PJ.
Les agoras peuvent se décliner selon chaque pharmakon ; il y a donc logiquement des agoras d’économie.
Par exemple, les PJ pourraient être chargés d’une cassette, non pour leur usage personnel mais pour être dépensée au bénéfice d’une population.
Les PJ pourraient aussi être les conseillers d’un monarque en charge du trésor, sorte d’intendants des finances.
Ils pourraient aussi juger d’un litige financier, établir comme magistrats un dédommagement.
Ils pourraient enfin, dans le cadre d’une agora constituante déterminer le système économique d’une utopie.
L’économie ne laisse personne indifférent et peut susciter des débats et des controverses passionnées.
Les joueurs, le MJ pourraient se prendre d’intérêt pour la discipline et se renseigner entre les parties. Il peut en résulter un réel enrichissement (qu’on me pardonne le jeu de mot), une vision plus émancipée et informée de l’économie.
C’est que qui nous est arrivé dans notre campagne de la Caverne où lors d’un face à face terrible à la FED (la réserve fédérale américaine de Washington), les PJ ont démasqué le « grand iscariote », en fait le haut directeur du réseau sur le pharmakon de l’économie, sur fond de dédolarisation de l’économie mondiale et pendant les élections présidentielles américaines.
 
Osez l’économie comme pharmakon.
Les cercles d’or peuvent être des antagonistes terribles et odieux ou des alliés ambigus.
Une formidable enquête peut être menée sur les cercles d’or, au sein du réseau et via leurs relais dans la Caverne.
Enfin, des PJ économistes très positifs peuvent être incarnés, sur le modèle par exemple d’un Largo Winch ou d’un hétérodoxe écrivain ou journaliste.
 
Eldorado
Voici en goodies une nouvelle dystopie de l’économie.
Eldorado est un gigantesque désert mordoré, constitué de poussière d’or maudit et parcouru de terribles tempêtes d’or.
Les 7 cités sont les reflets de 7 grandes métropoles de la Caverne à l’activité boursière intense. Il y a la City, La Ville de lumière (Paris), New Amsterdam (New York), eGoli (Johannesburg), Hong Kong, Mexico, Frankfurt.
Ces cités adorent le Veau d’Or, l’un des visages de l’asura Pléonexie. Des caravanes relient les 7 cités, charriant l’or et les esclaves frappés d’un tatouage d’or.
Toute personne insolvable est réduite en esclavage. Le niveau technologique oscille selon la ville. Les Souverains (livre de base page 123) sont forgés et frappés dans les 7 cités d’or.
Des mercenaires dorés et autres sicaires défendent les pléonexes et traquent toute forme de contestation, de dissidence à la Loi d’Or.
Les cités d’or sont la jonction entre l’économie blanche et la noire (résultant des activités criminelles internationalisées). Dans les faits, tout se confond en nuances de gris ; les « consiglieri » des grands parrains mafieux sont ainsi formés dans les plus grandes écoles de commerce internationales.
 
Un petit scénario minute
  • Les PJ sont assaillis de cauchemars terribles où ils voient un bébé, qui pleure dans un bassin avec des serpents noirs.
  • L’un des PJ a eu une aventure éphémère il y a moins d’un an et a eu à son insu un enfant.
  • Celui-ci est entre les mains de Lord Quatermain, le Lord Mayor de la City et un nihiliste très puissant des cercles d’or. Lord Quatermain compte se faire injecter le sang du bébé pour prolonger sa santé déclinante (il souffre d’une leucémie grave)
  • Les PJ mènent leur enquête à Londres et libèrent le bébé dans la cité d’or, dans un temple du Veau d’Or.
  • Ils sont pourchassés par les limiers du lord Mayor, des assassins du réseau arborant des pistolets en or.
  • Comme dans le film « 3 hommes et un couffin », les PJ doivent prendre soin du bébé.
  • Acculés, la mère du bébé intervient. Ce pourrait être par exemple une dragonne légendaire douée de métamorphose, issue des fables (page 325 : fable dystopique économique). Lucrecia consume les adversaires des PJ. Le lord Mayor renonce.
  • Le PJ « papa » est confronté à Lucrecia. Un accord est obtenu sur la « garde de l’enfant »; qui sait la dragonne pourrait « déclarer sa flamme » à son ancien amant.
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