Toorte a écrit : ↑ven. déc. 05, 2025 6:49 pm
Johan Scipion a écrit : ↑jeu. déc. 04, 2025 9:52 pm
(verbeux, dirait Toorte ^^)
Tu m'aurais pas cité j'aurais fait une blague =p
XD
Et du coup ça me fait me poser la question que j'aurais ptêt dû poser dès le départ : c'est quoi un texte pas littéraire ? Une notice de montage de meuble j'imagine ?
Nan nan, y'a pas de texte sur ces documents, juste des petits bonhommes rigolos. ^^ Plus sérieusement, je pense que la question est inrépondable, jeune entrepreneur. Des gens vachement plus intelligents que nous s'écharpent dessus depuis des siècles sans réussir à tomber d'accord sur quoi que ce soit. On ne fera pas mieux qu'eux. Du coup, je vais répondre pratico-pratique, en parlant de ce que je connais : mon taf.
Mes textes pas littéraires par excellence sont les articles de clarification que je publie dans mes hors-séries en complément de mes extensions Dozen. Zéro intention littéraire dedans. Rien dans la structure (des paragraphes sans liaison les uns avec les autres, organisés en listes à points, et classés par ordre alphabétique), rien dans le style (pur exposé technique avec pour seule et unique exigence la clarté), rien dans le fond (pas d'intrigue, pas de personnages, pas même un embryon d'histoire. Juste, je décortique une text box après l'autre).
Par contre, Sombre light, le kit de démo de Classic (téléchargeable gratos sur la page officielle de Sombre), qui reproduit les 14 premières pages de S1, est un texte hybride. La majorité du signage est un exposé technique, écrit exactement de la même manière que mes articles de clarification Dozen : précis, concis, clinique. La FAQ finale est un micro-poil plus décontractée. Y'a des petites blagues dedans. Ceci mis à part, de la pure notice ludique. Mais j'ai farci ce texte de plein d'exemples, que j'ai " littérarisés " à divers degrés :
+ Il y en a un très court qui reprend des personnages de Dracula. Il n'est pas narratif, mais c'est une référence littéraire et cinématographique. Un petit clin d’œil.
+ Il y a un groupe d'antagos prêts à jouer ambiance Délivrance, là aussi pour la référence ciné. Au niveau onomastique et taglines, une petite larmichette de poésie rôliste, c'est-à-dire que j'ai fait un effort pour choisir à chaque fois quelques mots aussi évocateurs que possible (a contrario, les intitulés de leurs Traits sont brutalement techniques).
+ Il y a plusieurs petits exemples avec mes protagonistes alphabétiques favoris, Alice et Ben. Le plus long d'entre eux est écrit comme une courte séquence d'action cinématographique. Alice fuit au volant d'une voiture, Ben tire sur son pare-brise au fusil.
+ Les trois exemples les plus longs (une à deux pages chacun) sont connectés. Je les ai écrits comme de la paralittérature rôliste, en mélangeant narration et séquences techniques. L'ensemble forme un slasher. J'utilise des outils littéraires pour produire du cinéma imaginaire.
J'aurais tout aussi bien pu écrire Sombre light en faisant l'économie de ces exemples ou en les réduisant au strict nécessaire, sans chercher à accrocher de la barbaque littéraire sur leur squelette technique. Si j'ai fait l'effort, c'est parce que je pense que cela me donne de meilleures chances d'immerger le lecteur, de lui mettre des images cool dans la tête, et par ces moyens de susciter chez lui le désir de 1/ lire mes règles jusqu'au bout, et 2/ les mener à sa table.